16 03 2021
Nous avons constaté dans un certain nombre de régions que les vaccinations réalisées dans l’outil « Vaccin Covid » sont renseignées avec un retard qui s’élève parfois à plusieurs jours voire plusieurs semaines.
Il est rappelé la très grande importance d’une saisie en temps réel (dans la journée) des vaccinations dans l’outil. Cette saisie constitue en effet :
Les saisies ultérieures des vaccinations dans Vaccin Covid doivent être réservées aux situations exceptionnelles.
Il est demandé à tous les personnels impliqués dans la campagne de vaccination de bien vouloir intégrer sans délai les données passées qui n’auraient pas encore été saisies, puis de renseigner les vaccinations en temps réel (dans la journée) à l’avenir.
Il est demandé aux ARS et aux établissements hospitaliers pivots qui fournissent les centres de vaccination de bien vouloir diffuser ce message à l’ensemble des responsables de centres et des personnels impliqués dans la vaccination.
En vous remerciant vivement de votre mobilisation.
Laetitia BUFFET, Responsable de la Task Force Vaccination
Pr. Jérôme SALOMON, Directeur général de la santé
15 03 2021
Un cluster nosocomial d’infections à SARS-CoV2 est suivi depuis plusieurs semaines par l’ARS Bretagne avec des cas également détectés en milieu communautaire. Suite à la détection de plusieurs cas rattachés à ce cluster avec une discordance répétée entre les signes cliniques évocateurs de la COVID-19 et les résultats négatifs de RT-PCR réalisés sur prélèvement nasopharyngé, des investigations épidémiologiques et virologiques ont été menées par Santé publique France et le CNR Virus des infections respiratoires.
L’analyse moléculaire réalisée par le CNR de Pasteur met en évidence un nouveau variant (dérivé du clade 20C) porteur de neuf mutations dans la région codant pour la protéine S mais également dans d’autres régions virales. Une évaluation est en cours afin d’apprécier l’impact possible de ces modifications génétiques sur un défaut de reconnaissance par les tests virologiques conduisant à un sous-diagnostic et susceptible d’interférer avec la stratégie de dépistage et de contact-tracing actuellement en vigueur. Des investigations complémentaires sont également en cours afin d’évaluer l’impact de ces mutations sur la transmissibilité, la sévérité et le risque éventuel d’échappement immunitaire de ce nouveau variant.
A ce stade, et en l’absence de données à ce jour concernant une éventuelle transmissibilité accrue de ce virus par rapport aux souches de 2020 et une éventuelle plus grande fréquence des formes sévères, l’analyse de risque réalisée par Santé Publique France et le Centre National de Référence Virus respiratoires classe cette souche comme « variant under investigation » (variant à suivre).
Dans ce contexte, une définition particulière des cas, adaptée à la situation et relative à une zone géographique incluant une partie des départements de Côtes-d’Armor (22) et du Finistère (29) en Bretagne, a été élaborée par Santé publique France.
Compte-tenu de la possible mise en défaut du diagnostic biologique sur les prélèvements naso-pharyngés, une conduite à tenir spécifique doit être mise en œuvre.
a) Conduite à tenir autour des cas possibles, probables et confirmés :
Tous les cas répondant à la définition de cas possibles, probables ou confirmés doivent faire l’objet d’un isolement strict d’une durée de 10 jours à compter de la date de début des signes pour les patients symptomatiques ou à compter de la date de prélèvement pour les cas asymptomatiques. Pour les personnes contacts, les recommandations en termes de tests (immédiat et à J7) et la durée de quarantaine ne sont pas modifiées (la durée reste de 7 jours à compter de la dernière exposition à risque).
Le contact tracing sera initié dès la détection d’un cas possible selon les modalités habituelles. Pour les cas probables et les cas confirmés, seront également réalisés une information des contacts de seconde génération par les contacts de première génération (contact-warning) ainsi qu’une investigation en amont et en aval des cas à la recherche de situations à risque de transmission pour la recherche de personnes co-exposées.
b) Renseignement de l’outil contact-covid :
Dans le contexte imposé par ce nouveau variant dérivé du clade 20C, une attention toute particulière doit être portée sur la déclaration des cas dans « Contact-COVID ».
A ce titre, dans l’attente d’une évolution de l’outil, les professionnels de ville et des établissements de santé devront appliquer la consigne suivante : les cas possibles seront créés dans Contact Covid en utilisant le champ diagnostic « Probable (symptômes + scanner) » et en indiquant manuellement dans le champ « nature de variant » l’information (strictement saisie à l’identique) « Cas possible 20C » ce qui permettra de les identifier comme cas possibles, y compris dans les extractions utilisées par Santé Publique France.
Les cas probables pourront être enregistrés en utilisant le champ « diagnostic » ci-dessus « Probable (symptômes + scanner) » et en indiquant dans le champ « nature de variant » l’information « Cas probable 20C clinique » (c’est-à-dire présentant des lésions visibles en tomo-densitométrie thoracique évocatrice de COVID-19) ou « Cas probable 20C épidémiologique » (c’est-à-dire disposant d’un contact à risque avec un autre cas possible, probable ou confirmé d’infection par ce variant du clade 20C, OU appartenant à un regroupement de ces cas possibles, probables ou confirmés).
Concernant les cas confirmés, la question se pose de pouvoir tracer à postériori la présence du variant dérivé du clade 20C, à l’issue du séquençage. Cette information pourra être indiquée dans le champ « diagnostic » en modifiant « Probable (symptômes + scanner) » par « Résultat RT-PCR confirmé positif » et en indiquant une nature de variant « Variant 20C confirmé par séquençage ».
Nous vous remercions sincèrement pour votre engagement et votre vigilance dans l’application des consignes citées plus haut. La participation de tous sera essentielle pour assurer la bonne compréhension de la situation.
Pr. Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé
15 03 2021
A la suite de la survenue de nouveaux cas d’évènements thromboemboliques et de troubles de la coagulation dans plusieurs pays européens, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a recommandé de suspendre temporairement et à titre préventif l’utilisation du vaccin AstraZeneca. L’administration du vaccin AstraZeneca est donc suspendue dès ce soir.
Ces évènements sont en cours d’examen par l’Agence européenne des médicaments qui devrait rendre ses conclusions dans le courant de la semaine. De premiers éléments scientifiques seront partagés dès demain, 16 mars, par le Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigileance (PRAC).
Comme précisé par l’ANSM, il convient de noter que rien n’indique à ce stade que les évènements soient en lien avec la vaccination. Ils demeurent par ailleurs très rares. Très peu de cas ont été signalés en France et aucun décès n’y a été constaté dans le cadre de la surveillance renforcée mise en place depuis le début de la vaccination. Il s’agit bien d’une suspension temporaire et de précaution.
Les personnes déjà vaccinées n’ont aucune démarche spécifique à accomplir. Elles sont invitées, comme pour toute vaccination, à consulter leur médecin en cas de symptômes signalant un effet indésirable.
Nous vous remercions par avance pour votre engagement.
Laetitia BUFFET, Responsable de la Task Force Vaccination
Pr. Jérôme SALOMON, Directeur général de la santé
15 03 2021
Après la mise à disposition du BAMLANIVIMAB en monothérapie des laboratoires Lilly, deux bithérapies d’anticorps monoclonaux viennent compléter les mesures thérapeutiques déjà mises en place pour traiter les patients susceptibles de développer des formes graves de la COVID-19. Il s’agit des spécialités pharmaceutiques suivantes :
– CASIRIVIMAB et IMDEVIMAB 120 mg/mL solution à diluer pour perfusion des laboratoires ROCHE ;
– BAMLANIVIMAB et ETESEVIMAB 700 mg/20 mL solutions à diluer pour perfusion des laboratoires LILLY.
I – Mise à disposition de deux bithérapies d’anticorps monoclonaux pour le traitement de certaines formes symptomatiques légères à modérées de la COVID-19 chez les patients adultes.
Ces deux premières bithérapies qui viennent compléter l’arsenal thérapeutique, sont indiquées dans le traitement des formes symptomatiques légères à modérées de la COVID-19 chez les adultes ayant un test virologique de détection du SARS-CoV-2 positif, et étant à risque élevé d’évolution vers une forme grave de la COVID-19. Les patients ne doivent pas nécessiter une oxygénothérapie du fait de la COVID-19.
Pour être éligibles au traitement, les patients doivent être en capacité de recevoir le traitement dans un délai maximum de 5 jours après le début des symptômes.
La prescription de ces médicaments bénéficiant d’une ATU de cohorte est réservée à un médecin hospitalier et son administration intraveineuse doit être réalisée dans un environnement hospitalier.
Tenant compte de l’avis de l’ANRS-Maladies Infectieuses Emergentes, les populations éligibles à ces deux associations d’anticorps monoclonaux sont définies comme suit :
1. Les patients ayant un déficit de l’immunité lié à une pathologie ou à des traitements
– Chimiothérapie en cours
– Transplantation d’organe solide
– Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
– Maladie rénale avec DFG <30 mL/min ou dialyse
– Lupus systémique ou vascularite avec traitement immunodépresseur
– Traitement par corticoïde >15 mg/semaine
– Traitement immunodépresseur incluant rituximab
2. Les patients à risque de complications :
○ Les patients parmi la liste suivante quel que soit l’âge :
– Fibrose pulmonaire idiopathique
– Sclérose latérale amyotrophique
– Pathologies rares du foie y compris hépatites auto-immunes
– Myopathies avec capacité vitale forcée <70%
– Autres pathologies rares définies par les filières de santé maladies rares (FSMR)
– Trisomie 21
○ Les patients entre 70 et 80 ans avec au moins une des pathologies suivantes :
– Obésité (IMC>30)
– BPCO et insuffisance respiratoire chronique
– Hypertension artérielle compliquée
– Insuffisance cardiaque
– Diabète (de type 1 et de type 2)
– Insuffisance rénale chronique
3. Les patients de plus de 80 ans
La population cible est susceptible d’évoluer en fonction de l’état des connaissances scientifiques et du contexte épidémiologique.
II – Prise en charge des patients éligibles
Votre rôle :
Le rôle du professionnel de santé (notamment médecin généraliste, médecin spécialiste) est essentiel pour la réussite de la prise en charge par anticorps monoclonaux. Il consiste à :
• Pré-identifier la population cible au sein des patients dont vous assurez le suivi ;
• Les informer de l’existence de ces traitements et des conduites à tenir en cas d’apparition de symptômes ;
• Les orienter très rapidement après l’apparition de symptômes vers les tests diagnostiques puis les lieux d’administration de ces traitements selon l’organisation locale retenue ;
• Participer au suivi de l’efficacité et de la tolérance du traitement et au respect des mesures d’isolement renforcé si nécessaire.
La précocité d’administration et la nécessité d’un suivi de l’efficacité et la tolérance du traitement sont les conditions essentielles pour garantir une bonne efficacité et sécurité de ces bithérapies.
Pour permettre une administration du traitement dans un délai maximum de 5 jours après le début des symptômes, un test diagnostic positif par RT-PCR nasopharyngé est nécessaire. Un test de criblage pour la détection d’éventuels variants est à réaliser avant l‘administration du traitement. Le résultat du test étant obligatoire avant administration dans les territoires où la circulation des variants est > 10%.
Les médecins généralistes ou spécialistes devront orienter sans délai les patients éligibles à ces traitements.
– Modalités d’orientation de la prise en charge du patient :
· Si le praticien exerce en ville, il contacte le SAMU/centre 15 qui lui donne l’information de l’établissement de santé en capacité à administrer le traitement au patient dans un délai compatible avec les indications ou le praticien contacte directement le centre d’administration lorsqu’il en connait l’existence.
· S’il s’agit d’un praticien hospitalier :
– Si l’établissement dispose de la bithérapie, il organise la prise en charge du patient, en lien avec les organisations mises en place in situ,
– Si l’établissement ne dispose pas de la bithérapie, il contacte le SAMU/centre 15 qui lui donne l’information de l’établissement de santé en capacité à administrer le traitement au patient dans un délai compatible avec les indications.
Dans tous les cas, le médecin hospitalier confirme l’éligibilité du patient au traitement pour la prescription.
III – Prescription et administration du-traitement
Le traitement doit être prescrit et initié par un médecin hospitalier et l’administration doit être réalisée dans un environnement hospitalier.
– Prescription du médicament et déclaration d’ATU de cohorte : Le prescripteur hospitalier confirme l’éligibilité du patient et effectue en parallèle de la prescription la déclaration de l’ATU.
– Modalités de conservation et d’administration : Il convient de se référer au RCP de l’ATU qui détaille pour chaque association les modalités de mise en œuvre de dilution et d’administration. D’une manière générale, les bithérapies doivent être administrées en association, par perfusion intraveineuse au moyen d’une ligne de perfusion intraveineuse munie d’un filtre stérile d’appoint ou en ligne de 0,2/0,22 micron
IV – Surveillance per et post-traitement
– Surveillance lors de l’administration
La surveillance des réactions d’hypersensibilité immédiates dont les réactions à la perfusion doit être réalisée pendant toute la durée de la perfusion et pendant 1 heure après l’administration complète du traitement dans ou à proximité du service où le patient a reçu son traitement.
– Conduite à tenir post-administration risque de sélection de mutants résistants
Ainsi, ces bithérapies impliquent un suivi virologique en cohérence avec l’avis de l’ANRS-MIE et des CNR virus respiratoires, pour suivre l’excrétion virale et la détection de variants et déterminer en fonction de ces éléments les mesures d’isolement à mettre en œuvre en collégialité avec cliniciens et virologues en tenant compte des recommandations en vigueur.
– Données attendues dans le cadre de l’ATU
Les données de suivi attendues sont précisées dans le Protocole d’utilisation temporaire de l’ATU. Ces données sont renseignées par le médecin ayant assuré la prescription sur l’une des plateforme mise à disposition par les laboratoires.
Le cas échéant, le médecin généraliste transmettra ces données à ce dernier.
– Pharmacovigilance
Tout effet indésirable suspecté doit être déclaré sans délai via le système national de déclaration sur le site internet www.signalement-sante.gouv.fr ou auprès du Centre Régional de Pharmacovigilance.
Je vous remercie très sincèrement pour votre engagement et votre mobilisation face à cette épidémie.
Pr. Jérôme Salomon, Directeur général de la santé
13 03 2021
Aucune dose du vaccin Pfizer-BioNtech qui peut être extraite à partir d’un même flacon ne doit être jetée.
L’autorisation de mise sur le marché (AMM) du vaccin Pfizer-BioNTech prévoit que chaque flacon (0,45 mL) contient 6 doses (de 0,3 mL chacune après dilution). Pour extraire six doses d’un flacon unique, des dispositifs d’injection (aiguilles + seringues ou kits d’injection) à faible volume mort (inférieur à 35 µl) doivent être utilisés.
Il est parfois possible d’extraire une 7e dose. Le matériel mis à la disposition par l’Etat dispose des caractéristiques requises pour une telle opération. Compte tenu du fait que cette situation ne se rencontre que ponctuellement, il revient aux professionnels de santé, sur le terrain et au cas par cas, d’estimer si l’obtention d’une 7e dose dans la solution résiduelle du flacon est possible, en veillant au respect des bonnes pratiques applicables.
Nous vous remercions sincèrement pour votre engagement.
Pr. Jérôme SALOMON, Directeur général de la santé
07 03 2021
1. Ouverture de la vaccination contre la COVID-19 aux pharmaciens
Le décret n° 2021-248 du 4 mars 2021, pris après l’avis de la HAS du 1er mars 2021, élargit les compétences vaccinales des sages-femmes, des pharmaciens (d’officines, des pharmacies mutualistes et de secours minières) et des infirmiers.
Les pharmaciens formés à la vaccination peuvent :
La condition de formation est réputée acquise pour tous les pharmaciens formés à la vaccination contre la grippe. Un tutoriel est en cours d’élaboration par les sociétés savantes à destination des pharmaciens pour les accompagner dans leur pratique.
Les pharmaciens peuvent prescrire et administrer les vaccins à vecteur viral dans leurs officines et en centres de vaccination, et peuvent prescrire et administrer les vaccins à ARNm en centres de vaccination.
Dans le cadre de la vaccination en officine, un questionnaire de santé a été élaboré pour guider les pharmaciens dans la conduite de l’entretien pré-vaccinal permettant de vérifier l’éligibilité à la vaccination des personnes.
2. Calendrier et modalités de l’ouverture aux pharmaciens
L’élargissement de la vaccination aux pharmaciens aura lieu en deux étapes :
1) Une livraison en flux poussé du stock résiduel de doses Astra Zeneca à destination des 6 756 pharmacies vaccinant contre la grippe et situées dans les 18 départements à la plus forte circulation épidémique[1]. Elles se verront envoyer un flacon le jeudi 11 mars ou le vendredi 12 mars.
2) Une ouverture élargie à l’ensemble des pharmacies à compter de la semaine du 15 mars.
[1] Drôme, Rhône, Eure-et-Loir, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Somme, Paris, Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Val d’Oise, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var.
L’ouverture élargie se déroulera de la façon suivante :
A noter que pour la semaine du 8 mars, la commande ne sera ouverte que pour les besoins propres des officines, il ne sera pas possible de prendre des commandes pour les médecins compte tenu du nombre de doses livrées par AstraZeneca (environ 28 000 flacons disponibles à la commande).
Attention : le portail de télé-déclaration ne bloquera les commandes d’aucune officine. Toutefois, seules celles qui ont l’autorisation et la capacité de vacciner ont le droit de passer une commande de vaccin pour leur usage.
Pour rappel, les commandes sont à saisir sur le portail de télé-déclaration par les pharmaciens toutes les semaines du lundi au mercredi soir 23h, pour une livraison la semaine suivante le jeudi ou vendredi à l’officine. La saisie de commandes s’arrête impérativement chaque mercredi soir à 23h pour pouvoir traiter les commandes, les transmettre aux transporteurs et assurer la livraison la semaine suivante. Les livraisons aux officines ont habituellement lieu les jeudi ou vendredi de la semaine suivant la commande des vaccins.
Aucune nouvelle commande ni aucune modification ou annulation de commande ne sera prise en compte en dehors des plages d’ouverture du portail de télé-déclaration. Par ailleurs, les grossistes-répartiteurs ne sont pas autorisés à livrer des flacons supplémentaires aux officines.
3. Référencement et prise de rendez-vous par les professionnels de santé
Il est prévu que les officines qui proposent de vacciner contre la COVID-19 soient référencées sur le site internet sante.fr, comme elles le sont pour les tests antigéniques. Un formulaire sera mis en place dans le courant du mois de mars pour que les officines puissent déclarer les informations administratives/organisationnelles liées à la vaccination (jour où la vaccination est possible, accessibilité du lieu pour les personnes en situation de handicap…).
Contrairement aux centres de vaccination, il n’y a pas d’offre nationale de système de gestion de la prise de rendez-vous en officine. Chaque officine est libre de s’équiper, si elle le souhaite, du logiciel de prise de rendez-vous de son choix. Il est conseillé aux professionnels de santé de prévoir les rendez-vous de vaccination dès réception des vaccins en officine, par exemple à compter du samedi ou lundi suivant, soit environ une dizaine de jours après la prise de commande sur le portail de télé-déclaration par l’officine.
Le pharmacien peut programmer ses vaccinations sur 48 heures après ouverture du flacon sous réserve de disposer d’un réfrigérateur qualifié et contrôlé à +2° / +8°. Le réfrigérateur est exclusivement réservé au stockage de médicaments. La date et l’heure du premier prélèvement devra être inscrite sur tout flacon entamé.
4.Traçabilité de la vaccination
Les vaccinations réalisées sont enregistrées sur le système de téléservice Vaccin Covid accessible via AmeliPro à l’adresse : http://vaccination-covid.ameli.fr/
Le type de lieu de vaccination à sélectionner est « au cabinet ou dans la structure d’exercice » ; il faut ensuite renseigner le FINESS géographique de l’officine. L’accès à Vaccin Covid se fait grâce à ProSantéConnect (avec une CPS ou eCPS), comme pour SI-DEP.
Important : Il est impératif que chaque vaccination soit renseignée sans délai dans la plateforme réservée à cet effet en sélectionnant le vaccin spécifique. Il s’agit d’un impératif de sécurité sanitaire pour la traçabilité des injections et d’une nécessité afin de pouvoir suivre la consommation réelle des doses. Une fois la démarche enregistrée dans Vaccin Covid, le pharmacien imprime et remet au patient l’attestation éditée par Vaccin Covid.
5. Élimination des déchets
Les flacons vides, les seringues et les aiguilles suivent la voie classique d’élimination des DASRI. En cas de casse de flacon ou de projection sur une surface, celle-ci est désinfectée à l’aide d’un désinfectant actif sur les adénovirus.
6. Surveillance post-vaccinale
Il est recommandé de placer le patient sous surveillance pendant au moins 15 minutes après la vaccination afin de détecter la survenue d’une réaction anaphylactique suivant l’administration du vaccin. Les pharmaciens doivent disposer du matériel et des produits pharmaceutiques adaptés dont de l’adrénaline injectable.
Nous vous remercions sincèrement pour votre engagement pour la réussite de la campagne vaccinale.
Pr. Jérôme SALOMON, Directeur général de la santé
02 03 2021
1. Eléments de contexte
Conformément à l’avis de la Haute Autorité de Santé sur la « Stratégie de vaccination contre le SARS-CoV-2 – Vaccination des personnes ayant un antécédent de Covid-19 » du 11 février 2021, on considère que les personnes immunocompétentes ayant fait une infection datée par le SARS-CoV-2 (symptomatique ou non) prouvée par une PCR, un test antigénique ou une sérologie positive, doivent être considérées comme protégées pendant au moins 3 mois mais plus probablement 6 mois, contre l’infection par le SARS-CoV-2 par l’immunité post-infectieuse. Il est donc recommandé de réaliser leur vaccination au-delà de ce délai de 3 mois après l’infection, de préférence avec un délai proche de 6 mois.
A ce stade des connaissances, la réponse immunitaire à la vaccination des personnes ayant déjà été infectées est de type anamnestique, ce qui conduit à ne proposer qu’une seule dose aux personnes immunocompétentes ayant fait une infection par le SARS-CoV-2, quelle qu’en soit son antériorité.
2. Evolution du parcours vaccinal
– Au moment de la prise de RDV, les personnes sont invitées à se munir de la preuve d’un résultat positif (PCR, TAG, sérologie) pour leur RDV de première injection, sans que cela soit obligatoire. Les services de prise de RDV en ligne informent notamment les patients du fait qu’ils sont invités à se munir de ce document. Dans le cas d’une vaccination en centre de vaccination, les personnes concernées prennent, comme toutes les autres, un RDV de deuxième injection de façon automatique qui ne sera annulé qu’en cas de confirmation de la possibilité d’annuler la deuxième dose (voir infra).
– Au moment de l’entretien médical préalable à la première injection, le patient est invité à préciser s’il a fait une infection date par le SARS-CoV-2 et, le cas échéant, à fournir au professionnel de santé le document l’attestant. L’entretien médical permet d’éliminer les situations dans lesquelles une deuxième dose reste recommandée.
– En effet, les situations particulières suivantes doivent être considérées :
– Le cas échéant, si la deuxième dose n’est pas recommandée :
Nous vous remercions grandement pour votre engagement.
Pr. Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé
17 02 2021
La spécialité pharmaceutique BAMLANIVIMAB 35 mg/mL, flacon de 20 mL, solution à diluer pour perfusion des laboratoires Eli Lilly SAS, en monothérapie est le premier anticorps monoclonal disponible en France, sous le statut d’ATU de cohorte, en semaine 8. Cet anticorps monoclonal viendra compléter les mesures thérapeutiques déjà mises en place pour traiter les patients susceptibles de développer des formes graves de la COVID-19.
L’administration d’anticorps monoclonaux, ayant une activité neutralisante dirigée contre la protéine spicule du SARS-CoV- 2 en empêchant la pénétration du virus dans les cellules et ainsi en luttant contre sa réplication pourrait neutraliser le virus à la phase précoce de l’infection.
I – Mise à disposition d’un premier anticorps monoclonal pour le traitement de certaines formes symptomatiques légères à modérées
En l’absence de disponibilité d’association d’anticorps monoclonaux, le BAMLANIVIMAB en monothérapie, est indiqué pour le traitement des formes symptomatiques légères à modérées de COVID-19 chez les adultes non hospitalisés pour Covid ayant un test virologique de détection du SARS-CoV-2 positif, et étant à risque élevé d’évolution vers une forme grave de COVID-19.
Pour garantir un maximum d’efficacité, ce traitement doit être initié dans un délai maximal de 5 jours après le début des symptômes. L’efficacité de ce traitement sur les variantes 20H/501Y.V2 (dite « sud-africaine ») et 20J/501Y.V3 (dite « brésilienne ») n’est pas démontrée.
La prescription de ce médicament bénéficiant d’une ATU de cohorte est réservée à un médecin hospitalier et son administration intraveineuse doit être réalisée dans un environnement hospitalier.
L’ATU du 27/02/2021 rappelle que l’utilisation de bamlanivimab peut favoriser la sélection des mutations de novo de résistance. Dans la mesure où la mutation E484K est péjorative pour l’activité de la monothérapie de bamlanivimab et qu’elle est sélectionnée sous traitement, l’utilisation de cette monothérapie nécessite d’être pesée au cas par cas dans l’attente de l’accessibilité d’association d’anticorps monoclonaux.
Tenant compte de l’avis l’ANRS-Maladies Infectieuses Emergentes pour BAMLANIVIMAB® en monothérapie, l’ANSM a défini les populations cibles suivantes :
1. Les patients ayant un déficit de l’immunité lié à une pathologie ou à des traitements :
– Chimiothérapie en cours
– Transplantation d’organe solide
– Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
– Maladie rénale avec DFG <30 mL/min ou dialyse
– Lupus systémique ou vascularite avec traitement immunodépresseur
– Traitement par corticoïde >15 mg/semaine
– Traitement immunodépresseur incluant rituximab
– Fibrose pulmonaire idiopathique
– Pathologies rares du foie
– Myopathies avec capacité vitale forcée <70%
– Autres pathologies rares définies par les filières de santé maladies rares (FSMR)
2. Les patients de plus de 80 ans, en ciblant les patients les plus sévères au regard des comorbidités
Patients vaccinés : Si jugé nécessaire en cas d’infection post-vaccination contre le SARS-CoV-2, chez des patients répondant aux critères prédéfinis, Bamlanivimab pourra être administré en tenant compte de l’absence de données spécifiques à ce jour dans cette situation.
La population cible est susceptible d’évoluer en fonction de l’état des connaissances scientifiques et du contexte épidémique.
II – Communications et informations mises à disposition
– Une infographie destinée au patient et une autre destinée aux professionnels de santé sont annexées à ce document et sont téléchargeables sur le site internet du ministère. Elles précisent notamment les critères d’éligibilité et les modalités d’orientation des patients.
– La liste des établissements disposant d’un stock de médicament est mise en ligne sur Santé.fr à compter du 1er mars 2021.
III – Prise en charge des patients éligibles
Le rôle du professionnel de santé (notamment médecin généraliste, médecin spécialiste) est essentiel pour la réussite de la prise en charge par anticorps monoclonaux. Il consiste à :
• Pré-identifier la population cible au sein des patients dont vous assurez le suivi ;
• Les informer de l’existence de ces traitements et des conduites à tenir en cas d’apparition de symptômes ;
• Les orienter très rapidement après l’apparition de symptômes vers les tests diagnostiques puis les lieux d’administration de ces traitements selon l’organisation locale retenue ;
• Participer au suivi de l’efficacité et de la tolérance du traitement et au respect des mesures d’isolement renforcé si nécessaire.
La précocité d’administration et la nécessité d’un suivi de l’efficacité et la tolérance du traitement sont les conditions essentielles pour garantir une bonne efficacité et sécurité du BAMLANIVIMAB.
Pour permettre une administration du traitement dans un délai maximum de 5 jours après le début des symptômes, un test diagnostic positif est nécessaire. Un criblage est à réaliser dans la mesure du possible mais devient obligatoire avant l‘administration du traitement dans les territoires où la circulation des variants pouvant impacter l’efficacité de la monothérapie est importante.
Les médecins généralistes ou spécialistes devront orienter sans délai les patients éligibles à ces traitements.
– Modalités d’orientation de la prise en charge du patient :
Le médecin généraliste ou le médecin spécialiste confirme l’éligibilité du patient au traitement.
• Si le praticien exerce en ville, il contacte le SAMU/centre 15 qui lui donne l’information de l’établissement de santé en capacité à administrer le traitement au patient dans un délai compatible avec les indications ou le praticien contacte directement le centre d’administration lorsqu’il en connait l’existence.
• S’il s’agit d’un praticien hospitalier :
– Si l’établissement dispose de l’anticorps monoclonal, il organise la prise en charge du patient, en lien avec les organisations mises en place in situ,
– Si l’établissement ne dispose pas d’anticorps monoclonal, il contacte le SAMU/centre 15 qui lui donne l’information de l’établissement de santé en capacité à administrer le traitement au patient dans un délai compatible avec les indications.
IV – Prescription et administration du traitement
Le traitement doit être prescrit et initié par un médecin hospitalier et l’administration doit être réalisée dans un environnement hospitalier.
– Prescription médicament et déclaration d’ATU de cohorte : Le prescripteur hospitalier confirme l’éligibilité du patient et effectue en parallèle de la prescription la déclaration de l’ATU.
– Modalités de conservation et d’administration : La dose recommandée de BAMLANIVIMAB est une perfusion unique de 700 mg par voie intraveineuse administrée sur une durée de 60 minutes.
V – Surveillance per et post-traitement
– Surveillance lors de l’administration
La surveillance des réactions d’hypersensibilité immédiates dont les réactions à la perfusion doit être réalisée pendant toute la durée de la perfusion et pendant 1 heure après l’administration du traitement dans ou à proximité du service où le patient a reçu son traitement.
Conformément à l’ATU de cohorte modifiée par l’ANSM en date du 27/02/2021, dans la mesure où l’administration de cette monothérapie de bamlanivimab implique un suivi virologique renforcé et des mesures d’isolement, elle nécessitera une hospitalisation du patient permettant à ce stade d’assurer la mise en œuvre de ces modalités de suivi.
– Conduite à tenir post-administration risque de sélection de mutants résistants
De plus, cette monothérapie implique un suivi virologique renforcé (à adapter en fonction de la durée de l’excrétion virale à J0, J3, J7, J15 et J30 – post traitement) en cohérence avec l’avis de l’ANRS-MIE et des CNR virus respiratoires, pour suivre l’excrétion virale et la détection de variants et déterminer en fonction de ces éléments les mesures d’isolement à mettre en œuvre en collégialité avec cliniciens et virologues en tenant compte des recommandations en vigueur.
– Données attendues dans le cadre de l’ATU
Les données de suivi attendues à J+7 et J+30 sont précisées dans le Protocole d’utilisation temporaire de l’ATU. Ces données sont renseignées par le médecin ayant assuré la prescription sur la plateforme mise à disposition par Lilly.
Le cas échéant, le médecin généraliste transmettra ces données à ce dernier.
– Pharmacovigilance
Des réactions graves d’hypersensibilité incluant des réactions liées à la perfusion et des réactions anaphylactiques pouvant mettre en jeu le pronostic vital ont été observées avec les anticorps monoclonaux y compris avec le BAMLANIVIMAB pendant et au décours de l’administration.
Tout effet indésirable suspecté doit être déclaré sans délai via le système national de déclaration sur le site internet www.signalement-sante.gouv.fr ou auprès du Centre Régional de Pharmacovigilance.
Je vous remercie très sincèrement pour votre engagement et votre mobilisation face à cette épidémie.
Pr. Jérôme Salomon, Directeur général de la santé
19 02 2021
Compte-tenu de la progression de la diffusion des variantes d’intérêt du SARS-CoV2 sur le territoire national, une adaptation de la stratégie de freinage a été rendue nécessaire, pour renforcer les mesures d’isolement et de quarantaine pour les cas et les personnes contacts à risque. Afin de disposer de mesures adaptées aux risques mais aussi simples et facilement compréhensibles par tous, il a été décidé une harmonisation des durées d’isolement et de quarantaine, quel que soit le virus du SARS-CoV2 considéré. Cette décision sera mise en oeuvre à compter du 22 février 2021.
1/ Evolution de la durée d’isolement à 10 jours pour tous les cas confirmés et probables
La durée d’isolement des cas confirmés ou probables de SARS-CoV2 est harmonisée à 10 jours qu’il s’agisse du virus sauvage ou des variantes d’intérêt 20I/501Y.V1 (dite « britannique »), 20H/501Y.V2 (dite « sud-africaine ») et 20J/501Y.V3 (dite « brésilienne »).
L’isolement des cas confirmés ou probables symptomatiques est ainsi allongé pour tous à 10 jours pleins à partir de la date de début des symptômes avec absence de fièvre au 10ème jour (si le cas reste fébrile, l’isolement doit être maintenu pendant 48h après la disparition de cette fièvre).
Pour les cas confirmés asymptomatiques, l’isolement est compté à partir du jour du premier prélèvement positif (test antigénique ou RT-PCR de 1ère intention) pour une durée de 10 jours pleins également. En cas de survenue de symptômes évocateurs de la Covid-19, la période d’isolement devra être rallongée de 10 jours à partir de la date d’apparition des symptômes.
La fin de l’isolement des cas symptomatiques et asymptomatiques n’est pas conditionnée à la réalisation d’un test de sortie d’isolement (même pour les variantes d’intérêt 20H/501Y.V2 et 20J/501Y.V3).
La fin de l’isolement doit s’accompagner du port rigoureux du masque chirurgical ou grand public de filtration supérieure à 90% et du strict respect des mesures barrière et de la distanciation physique durant les 7 jours suivant la levée de l’isolement, en évitant les personnes à risque de forme grave de Covid19, et en favorisant dans la mesure du possible le télétravail.
La durée d’isolement pour les personnes immunodéprimées est également portée à 10 jours.
2/ Evolution de la prise en charge des personnes contacts à risque d’un cas confirmé ou probable de Covid19
La durée de la quarantaine pour les contacts à risque reste à 7 jours après le dernier contact avec le cas confirmé ou probable qu’il s’agisse du virus sauvage ou des variantes d’intérêt 20I/501Y.V1, 20H/501Y.V2 et 20J/501Y.V3.
Pour l’ensemble des contacts à risque (foyer et hors foyer), un test antigénique devra être réalisé immédiatement, dès la prise en charge du contact, afin de pouvoir déclencher sans attendre le contact-tracing en cas de positivité. Un résultat négatif ne lève pas la mesure de quarantaine de la personne contact (une attention particulière devra être portée à l’explication de l’importance de la poursuite de la quarantaine). Les enfants de moins de 6 ans ne sont pas concernés par cette mesure. En cas de positivité, la conduite à tenir pour les cas confirmés détaillée ci-dessus s’applique.
Pour les contacts à risque hors foyer, la mesure de quarantaine prend fin en cas de résultat de test négatif (Tag ou RT-PCR) réalisé à J7 du dernier contact avec le cas confirmé et en l’absence de symptômes évocateurs de la Covid-19. Les prélèvements naso-pharyngés peuvent être réalisés à partir de 6 ans sous réserve d’acceptabilité des parents. Pour les enfants de 6 à 11 ans (et les adultes) qui ne seraient pas testés à J7, la quarantaine doit être prolongée jusqu’à J14. Pour les enfants de moins de 6 ans, la reprise des activités est possible sans test à J8 en l’absence de symptômes évocateurs de la Covid-19.
Pour les contacts à risque du foyer, la mesure de quarantaine prend fin en cas de résultat de test négatif (Tag ou RT-PCR) réalisé 7 jours après la guérison du cas confirmé (soit à J17) et en l’absence de symptômes évocateurs de la Covid-19. Pour les enfants de 6 à 11 ans (et les adultes) qui ne seraient pas testés, la quarantaine doit être prolongée jusqu’à J24. Pour les enfants de moins de 6 ans, la reprise des activités est possible sans test à J18 en l’absence de symptômes évocateurs de la Covid-19.
Toutes les personnes contacts à risque sont invitées à informer les personnes avec qui elles ont été en contact à risque depuis leur dernière exposition à risque avec le cas (contact warning de seconde génération).
La fin de la quarantaine doit s’accompagner par le port rigoureux du masque chirurgical ou grand public de filtration supérieure à 90% et le respect strict des mesures barrières et de la distanciation physique durant les 7 jours suivant la levée de la mesure, en évitant les personnes à risque de forme grave de Covid19, et en favorisant dans la mesure du possible le télétravail.
Nous vous remercions sincèrement pour votre engagement.
Pr. Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé
17 02 2021
Dans le cadre de la surveillance renforcée des vaccins utilisés contre la Covid-19, une enquête de pharmacovigilance est mise en place pour surveiller en temps réel le profil de sécurité des vaccins disponibles en France à partir des déclarations réalisées par les professionnels de santé, les personnes vaccinées ou leur entourage. Les résultats de cette évaluation et de ce suivi ont été présentés et discutés collégialement lors du comité de suivi hebdomadaire de l’ANSM avec le réseau des CRPV du 11 février 2021, afin d’identifier des signaux potentiels et d’envisager les mesures à prendre.
La vaccination des professionnels de santé a commencé le samedi 6 février avec le vaccin AstraZeneca dans plusieurs établissements de santé en France. L’ANSM a reçu 149 déclarations de pharmacovigilance entre le 6 et le 10 février matin mentionnant des syndromes grippaux souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbatures ou céphalées). Environ 10 000 personnes ont été vaccinées sur cette période. La plupart des cas ont été rapportés chez des professionnels de santé d’âge moyen de 34 ans. Ces effets indésirables sont connus et décrits avec les vaccins.
Le lot du vaccin AstraZeneca utilisé depuis le 6 février 2021 a fait l’objet d’un contrôle strict de sa qualité pharmaceutique conformément à la procédure de libération des lots. Ce lot a été utilisé dans 21 autres pays de l’UE. A ce jour, il n’y pas eu de déclarations équivalentes dans d’autres pays.
Néanmoins, ces déclarations de pharmacovigilance constituent un signal potentiel et font l’objet d’une surveillance particulière par les CRPV et l’ANSM au regard notamment de l’intensité de ces effets. Nous avons partagé cette information à l’Agence européenne des médicaments (EMA).
Les établissements de santé sont informés de ce signal potentiel. Dans ce contexte, afin de limiter le risque potentiel de perturbation du fonctionnement des services de soin, il est recommandé de vacciner de façon échelonnée le personnel d’un même service. En cas de fièvre et/ou de douleurs, l’ANSM conseille de privilégier l’utilisation du paracétamol à la dose la plus faible et le moins longtemps possible.
Le quatrième rapport de pharmacovigilance sur les effets indésirables rapportés avec le vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech couvre les données validées du 30 janvier au 4 février 2021. Depuis le début de la vaccination, 2140 cas d’effets indésirables ont été analysés par les CRPV rapporteurs (Bordeaux et Marseille).
Parmi ces cas, 73 cas d’hypertension artérielle ont été déclarés depuis le début de la vaccination. L’augmentation de la tension artérielle, immédiatement après la vaccination ou de façon différée, a été de courte de durée et d’évolution favorable. Les experts des centres régionaux de pharmacovigilance considèrent que la survenue d’une hypertension artérielle après une vaccination ne remet pas en cause la sécurité du vaccin Comirnaty mais constitue un signal qui doit être surveillé. Ces résultats seront partagés avec l’EMA dans le cadre de l’évaluation européenne.
Devant tout symptôme évocateur d’une hypertension artérielle tel qu’un malaise, des maux de têtes, des vertiges, il est recommandé aux personnes vaccinées d’effectuer un contrôle de la pression artérielle pour une prise en charge médicale la plus précoce possible si cela s’avère nécessaire.
Le premier rapport de pharmacovigilance sur les effets indésirables rapportés avec le vaccin de Moderna couvre les données validées du 22 janvier au 4 février 2021. Depuis le début de la vaccination avec le vaccin Moderna, 40 cas d’effets indésirables ont été analysés par les CRPV rapporteurs (Lille et Besançon). A ce jour, il n’y a pas de signal de sécurité avec le vaccin Moderna.
Je vous remercie de votre mobilisation pour assurer la mise en œuvre cette stratégie vaccinale au bénéfice de l’ensemble de la population.
Pr. Jérôme SALOMON, Directeur général de la santé
21 01 2021
Le 14 janvier 2021, le Premier ministre a annoncé l’avancée du couvre-feu de 20h00 à 18h00 sur l’ensemble du territoire métropolitain à partir du samedi 16 janvier 2021 pour une durée minimum de 15 jours. L’objectif du couvre-feu est de limiter les rassemblements durant lesquels les mesures barrières sont moins bien appliquées et où le virus circule rapidement.
L’article 4 du décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire modifié par le décret n°2021-31 du 15 janvier 2021 prévoit que :
o 1° Déplacements à destination ou en provenance : a) Du lieu d’exercice ou de recherche d’une activité professionnelle et déplacements professionnels ne pouvant être différés ;
o 2° Déplacements pour des consultations, examens, actes de prévention et soins ne pouvant être assurés à distance […] ou pour l’achat de produits de santé ;
Dans ce cadre, les cabinets pourront rester ouverts pendant les horaires de couvre-feu. La carte professionnelle des professionnels de santé pourra servir de seul justificatif pour les déplacements professionnels.
Pour les professions libérales ne disposant pas de carte professionnelle, établie par leur ordre professionnel, un justificatif de déplacement professionnel doit être établi (modèle de dérogation de service mis en ligne sur le site du ministère de l’intérieur). Ce document doit être signé par le professionnel, et reste valide pendant la durée indiquée sur le document.
Ce document est suffisant pour justifier les déplacements professionnels, qu’il s’agisse :
Nous vous remercions vivement pour votre mobilisation.
Katia Julienne, Directrice Générale de l’Offre de Soins
Pr. Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé
15 01 2021
De nouvelles variantes du SARS-CoV-2 ont été initialement détectées au Royaume-Uni, en Afrique du Sud et au Brésil, et sont aujourd’hui détectées dans de nombreux pays. Les premières données disponibles indiquent que ces variantes se caractérisent par une transmissibilité accrue par rapport à la souche majoritaire sur le territoire national, nécessitant une vigilance renforcée pour assurer leur détection et mettre en œuvre les mesures adaptées au contrôle de leur propagation.
Il est ainsi demandé aux laboratoires d’analyses médicales et aux professionnels de santé réalisant un dépistage du SARS-CoV-2 de questionner systématiquement toute personne venant se faire tester sur un potentiel séjour à l’étranger dans les 14 jours précédant la date des symptômes ou du prélèvement ou sur un potentiel contact à risque avec une personne ayant séjourné à l’étranger dans les 14 derniers jours. En cas de réponse positive, cette mention fera l’objet d’un renseignement obligatoire de SIDEP (champ « pays de provenance »), et les personnes concernées devront être orientées vers la réalisation d’un test RT-PCR.
Les prélèvements RT-PCR positifs pour ces personnes devront être transmis dans les meilleurs délais au CNR des infections respiratoires ou aux centres habilités par le CNR pour séquençage.
Le renforcement de la stratégie tester – alerter – protéger face à ces situations doit être systématique avant la confirmation même du diagnostic de variante. Ainsi, toute personne susceptible d’être infectée par une nouvelle variante du SARS-CoV-2 devra respecter strictement l’isolement. Les professionnels de santé veilleront à sensibiliser leurs patients en ce sens et à engager, au plus tôt, le contact-tracing pour identifier les contacts à risque, lesquels devront faire l’objet d’une quarantaine stricte. A ce titre, une attention particulière sera apportée à la distribution au patient du document mentionnant les consignes liées à l’isolement.
Pour rappel, du fait des variations de la protéine S constatées pour les nouvelles variantes du SARS-CoV-2, les tests antigéniques ciblant uniquement la protéine S, dans le cadre de diagnostics individuels ou d’opérations de dépistage, ne doivent pas être utilisés au regard du risque de faux négatifs pour ces variantes. Les tests antigéniques ciblant d’autres protéines, notamment la protéine N, ne sont pas concernés et peuvent continuer à être mobilisés. La liste des tests antigéniques avec les cibles visées par chaque test est disponible sur https://covid-19.sante.gouv.fr/tests.
Nous vous remercions vivement de votre mobilisation, essentielle pour documenter et freiner la circulation éventuelle de ces variantes virales sur le territoire national.
Pr. Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé
24 12 2020
L’initiation de la campagne de vaccination contre la COVID-19 va débuter le 27 décembre et se poursuivre suivant les différentes phases prévues dans l’avis de la HAS tout au long de l’année 2021.
Afin que vous puissiez prendre connaissance des recommandations et avis utiles pour votre pratique, un espace dédié du site du ministère des Solidarités et de la Santé est mis à votre disposition.
Les informations seront mises en ligne progressivement et nous vous remercions de consulter régulièrement l’espace dédié https://solidarites-sante.gouv.fr/grands-dossiers/la-vaccination-contre-la-covid-19/ dans la rubrique « Je suis un professionnel de santé ou du médico-social ».
Nous vous remercions pour votre mobilisation.Pr. Jérôme Salomon
Directeur Général de la Santé
11 12 2020
La période des fêtes de fin d’année constitue habituellement une période de tension pour la permanence et la continuité des soins. Cette année, ces tensions pourraient être exacerbées par la situation épidémique liée à la Covid-19 (ex. : augmentation du recours aux tests RT-PCR et antigéniques).
Dans ce contexte, une attention particulière doit être prêtée à l’organisation de la permanence des soins en établissements de santé ainsi que pour les soins en ville et pour les laboratoires de biologie médicale.
Une gouvernance et un pilotage régionaux de la mobilisation du système de santé
Pour organiser la réponse de l’offre de soins, les ARS ont mis en place et pilotent une gouvernance territoriale au niveau de chaque région. Cette gouvernance a vocation à mettre en réseau l’ensemble des acteurs (SAMU, établissements de santé publics et privés, URPS, établissements et services sociaux et médico-sociaux, acteurs du service à domicile etc.) afin de disposer d’une vision partagée de la situation, de ses évolutions et de déployer une organisation territoriale adaptée aux besoins des patients en coordonnant l’ensemble des acteurs.
C’est dans ce cadre que votre ARS vous accompagnera afin d’organiser la permanence et la continuité des soins en cette période.
Focus sur la mobilisation des professionnels de ville
Les professionnels de ville sont en 1ère ligne et ont un rôle crucial pour assurer dans tous les territoires l’accès et assurer la continuité des soins pour les patients Covid et non-Covid. Pour mémoire, l’appréciation de la nécessité d’assurer ou non à distance les consultations, examens et soins doit se faire en considération de chaque situation particulière et relève du professionnel concerné. En tout état de cause, la téléconsultation ou le télésoin pourront être privilégiés quand cela est possible.
La gouvernance mise en place à l’échelle régionale doit permettre d’assurer, en lien avec les représentants de tous les professionnels de ville, la permanence des soins ambulatoires.
Pour mémoire, les laboratoires de biologie médicale, les pharmaciens d’officine ainsi que les équipes mobiles de dépistage sont des maillons particulièrement importants pour la réalisation des tests, la délivrance de tests antigéniques aux professionnels de santé et aussi pour la réalisation de tests au sein des officines, en offrant ainsi au grand public de nombreux points de dépistage bien répartis sur le territoire national. En ce qui concerne les tests antigéniques, afin d’anticiper et sécuriser l’approvisionnement de mi-décembre à début janvier, les pharmaciens ont été invités par DGS-Urgent n°2020_61 à commander des tests antigéniques soit directement auprès des fournisseurs de tests antigéniques, soit auprès des grossistes répartiteurs, un stock de tests en prévision de cette période de fin d’année.
Nos équipes demeurent à votre disposition pour vous accompagner en cette période. Nous vous remercions de votre mobilisation.
Étienne Champion, Secrétaire général des ministères chargés des affaires sociales
Katia Julienne, Directrice générale de l’offre de soins
Virginie Lasserre, Directrice générale de la cohésion sociale
Pr. Jérôme Salomon, Directeur général de la santé
09 12 2020
Lors du précédent déconfinement et au cours de l’été les rassemblements familiaux ont été une source importante de contamination et d’accélération de la circulation du virus. A cet égard, les fêtes de fin d’année constituent une situation à risque particulièrement élevée de contamination dans la sphère privée.
Selon un récent sondage, 32% des Français interrogés envisagent de réaliser un test Covid-19 avant les fêtes d’année, et notamment la semaine précédant Noël (entre le 19 et le 24/12).
Dans ce contexte et dans le cadre de la stratégie sanitaire « Tester – Alerter – Protéger », les pharmaciens d’officine sont un maillon important pour la délivrance de tests antigéniques aux professionnels de santé impliqués et aussi pour la réalisation de tests au sein des officines en offrant ainsi au grand public de nombreux points de dépistage.
Afin d’anticiper et sécuriser l’approvisionnement en tests antigéniques de mi-décembre à début janvier, il est nécessaire que les officines de pharmacie proposant la réalisation des tests antigéniques disposent dès le 14/12 d’un stock important de tests afin de répondre à la forte demande à venir. Pour cela, il est important que les commandes soient passées dès à présent, soit directement auprès des fournisseurs de tests antigéniques, soit auprès des grossistes répartiteurs, pour disposer d’un stock important de tests en prévision de cette période de fin d’année.
Une attention particulière devra être portée aux messages accompagnant la remise d’un résultat négatif afin d’éviter les effets de fausse réassurance : le maintien des gestes barrières et de la distanciation reste indispensable, même avec un test négatif.
Les médecins, infirmiers, sages-femmes, chirurgiens-dentistes et masseurs-kinésithérapeutes vont être destinataires d’une information actualisée concernant l’approvisionnement auprès de leur pharmacie d’officine sans avance de frais. Les pharmaciens factureront ainsi directement à l’Assurance maladie cette délivrance en mentionnant les coordonnées du professionnel ayant reçu cette dotation. La délivrance des tests doit se faire sans déconditionnement dans les limites quotidiennes suivantes : une boîte par professionnel et par jour lorsque la boite contient plus de 15 tests et 2 boites si elle en contient moins de 15. Par ailleurs et pour rappel, seuls les prélèvements naso-pharyngés des tests antigéniques sont autorisés.
Nous vous remercions d’avance de votre collaboration active,
Katia Julienne, Directrice générale de l’offre de soins
Pr. Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé
18 11 2020
L’arrivée sur le marché des tests rapides antigéniques permet de compléter la stratégie de diagnostic et de dépistage virologiques qui reposait jusqu’ici uniquement sur les tests RT-PCR.Le déploiement des tests rapides antigéniques repose sur votre implication. En effet, l’arrêté du 10 juillet 2020 modifié :
Les prélèvements nasopharyngés sont réalisables par vos trois professions sans ordonnance.
La doctrine d’utilisation, fixée par l’arrêté du 10 juillet 2020 modifié, ouvre la possibilité de réaliser ces tests pour :
Le test de détection antigénique du SARS-CoV2 sous sa forme TROD ou TDR est prioritairement réservé aux personnes symptomatiques et doit être utilisé dans un délai inférieur ou égal à quatre jours après l’apparition des symptômes (≤4 jours). Dans les autres cas, le test de détection du génome viral par RT-PCR ou RT-LAMP doit être privilégié en première intention.
Les tests antigéniques rapides peuvent être réalisés au profit de l’ensemble des personnes symptomatiques, quel que soit leur profil :
– En cas de résultat positif : aucune confirmation RT-PCR n’est requise, quel que soit le profil du patient.
– En cas de résultat négatif :
o Pour les personnes symptomatiques âgées de 65 ans ou plus et celles présentant au moins un facteur de risque tel que défini par le HCSP, il est fortement recommandé de consulter un médecin et de réaliser un test RT-PCR de confirmation ;
o Pour les autres, la confirmation par un test RT-PCR ou RT-LAMP est laissée à l’appréciation du médecin sur le fondement de son évaluation clinique.
Lorsque vous l’estimez nécessaire dans le cadre d’un diagnostic, les tests antigéniques peuvent être utilisés pour des personnes asymptomatiques, à l’exclusion des personnes contacts et des personnes identifiées au sein d’un cluster.
Si les médecins, pharmaciens et infirmiers sont habilités à réaliser des tests antigéniques rapides aussi bien au profit de personnes symptomatiques qu’au profit de personnes asymptomatiques, la priorité doit néanmoins être donnée aux personnes symptomatiques. Le respect de cette priorisation est indispensable pour un déploiement réussi.
Vous pouvez être appuyés par les professionnels autorisés à réaliser des prélèvements nasopharyngés, qui sont alors placés sous votre responsabilité.
La réalisation de ces tests doit se faire conformément à un protocole respectant les conditions minimales mentionnées en annexe à l’article 26-1 de l’arrêté du 10 juillet 2020 modifié.
Vous devez remettre au patient un compte-rendu de résultat écrit (l’Assurance Maladie a élaboré un CR type, qu’elle vous a transmis).
En présence d’un résultat positif, une orientation du patient vers son médecin traitant doit être réalisée et l’isolement doit être immédiat. Une confirmation par test RT-PCR n’est pas nécessaire.
Si le résultat est négatif, une confirmation RT-PCR n’est pas nécessaire hormis pour les personnes symptomatiques de 65 ans ou plus et celles à risque de forme grave. Il conviendra d’indiquer aux patients l’importance de respecter les gestes barrières et de se faire tester en cas d’apparition de symptômes compatibles avec la Covid-19. Une très grande pédagogie est nécessaire pour limiter au maximum le sentiment de fausse réassurance chez les patients compte tenu du risque de faux négatifs.
En conclusion, un test antigénique positif permet de détecter précocement des cas et ainsi éviter des contaminations grâce à l’isolement. Un test antigénique « négatif » ne doit pas être interprété comme le signe d’une absence certaine de contamination : il doit être rendu avec les précautions qui s’imposent, en invitant les personnes dépistées à faire preuve de la plus grande prudence.
S’agissant de la communication des résultats, vous devrez saisir les résultats des tests (positifs et négatifs) via un portail web “SI-DEP IV” depuis le 16 novembre. Cette saisie est nécessaire afin d’assurer un suivi de la situation épidémique, de la circulation du virus au niveau national et d’initier le contact-tracing. La saisie dans SIDEP est obligatoire et conditionne le remboursement.
Un tutoriel, disponible à l’adresse suivante https://frama.link/SI-DEP_PRO précise les modalités de saisie manuelle des résultats des tests antigéniques. Ainsi, si vous ne disposez pas d’une carte CPS, nous vous invitons à vous en procurer une dans les meilleurs délais.
Un compte rendu écrit de résultat sera généré par SIDEP et mentionnera qu’en présence d’un résultat négatif « Votre résultat est « négatif ». Soyez prudent : même si le résultat est négatif, vous pouvez néanmoins être porteur du virus en faible quantité non encore détectable. Vous pouvez donc transmettre le virus à d’autres personnes.
Continuez à respecter scrupuleusement les gestes et mesures barrières pour ne pas mettre en danger votre entourage et notamment les personnes les plus vulnérables ».
Dans le cas exceptionnel d’un problème de saisie dans SIDEP, les résultats positifs à des tests antigéniques devront être communiqués aux services médicaux des CPAM par messagerie sécurisée de préférence ou, à défaut, par téléphone (09 74 75 76 78 de 8h30 à 17h30 du Lundi au Dimanche), pour saisie d’une fiche “patient 0” dans Contact Covid.
Les médecins, pharmaciens et infirmiers sont fortement incités à saisir la fiche « P0 » dans contact-covid et à réaliser le contact-tracing (a minima l’identification des personnes contact du foyer) : un message de l’Assurance maladie, via Osmose, viendra préciser la portée de cette incitation.
S’agissant de l’approvisionnement en tests antigéniques, les pharmacies d’officine peuvent s’approvisionner en tests antigéniques, directement auprès des centrales d’achat ou des grossistes répartiteurs, parmi ceux figurant au sein de la liste publiée sur le site du ministère. La liste des dispositifs de tests antigéniques répondant aux critères de l’arrêté du 10 juillet 2020 est publiée et mise à jour quotidiennement sur le site du ministère : https://covid-19.sante.gouv.fr/tests
Les médecins et infirmiers s’approvisionneront auprès de leur pharmacie d’officine sans avance de frais ; les pharmaciens factureront directement à l’Assurance maladie cette délivrance en mentionnant les coordonnées du professionnel ayant reçu cette dotation. Les médecins doivent présenter aux pharmaciens leur carte CPS ainsi que vitale ou leur NIR. La délivrance des tests doit se faire sans déconditionnement dans les limites quotidiennes suivantes : une boîte par professionnel et par jour lorsque la boite contient plus de 15 tests et 2 boites si elle en contient moins de 15.
Les ARS n’ont pas de rôle à jouer dans l’approvisionnement de ces acteurs en tests. L’ensemble de ces professionnels sont par ailleurs autonomes pour l’achat des EPI.
Katia Julienne, Directrice générale de l’offre de soins
Pr. Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé
13 11 2020
La dégradation des indicateurs épidémiques Covid sur le territoire national conduit chaque jour de nombreux patients à être hospitalisés pour cause de Covid-19. Le ministère des solidarités et de la santé, en collaboration avec plusieurs médecins des spécialités les plus concernées et en co-construction avec les conseils nationaux professionnels (CNP), les sociétés savantes, le CNUH et les ARS, a travaillé sur un corpus de recommandations intégrant également les avis les plus récents de la Haute autorité de santé (HAS) et du Haut conseil de la santé publique (HCSP).
Vous trouverez en accompagnement de ce message le document référence de « recommandations d’organisation des soins dans un contexte de résurgence de l’épidémie de Covid-19 » ainsi que 9 fiches annexes relatives (1) à l’oxygénothérapie ; (2) aux considérations éthiques en lien avec le rebond épidémique ; (3) un référentiel d’outils pédagogiques pour les renforts Covid-19 ; (4) des recommandations actualisées pour la prise en charge des patients en réanimation et post-réanimation ; (5) pour la prise en charge des personnes âgées et personnes en situation de handicap ; (6) sur la mobilisation de l’HAD ; (7) le recours à la téléexpertise ; (8) le rôle des dispositifs d’appui à la coordination (DAC) et (9) un rappel sur la mobilisation du dispositifs de soins psychiatriques.
L’ensemble de ces recommandations a vocation à anticiper un éventuel dépassement du capacitaire disponible en soins critiques en maintenant l’égalité d’accès à un juste soin et en favorisant les alternatives à l’hospitalisation, à travers la mise à disposition de propositions d’organisation et d’outils pratiques dans un contexte de reprise épidémique.
Pour ce faire, la stratégie proposée repose à la fois sur le renforcement de tous les leviers de prise en charge en amont de l’hôpital et en alternative à celui-ci afin d’éviter toute hospitalisation lorsque c’est possible dans un contexte de forte tension du système hospitalier ; et sur la fluidification des parcours hospitaliers des patients en renforçant l’articulation entre la médecine de ville, la régulation médicale et les services d’urgence, l’hospitalisation conventionnelle, les soins critiques et les soins de suite et de réadaptation.
Ces deux axes combinés doivent permettre au système de santé de préserver son capacitaire en hospitalisation conventionnelle, notamment pour les soins urgents et non-programmés, et de mieux répartir la charge en soins entre unités de niveaux adaptés.
Nous vous remercions pour votre mobilisation.
Katia Julienne, Directrice générale de l’offre de soins
Pr. Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé
12 11 2020
Le virus Covid-19 connait une forte circulation sur le territoire. Le recours à la télésanté est très fortement encouragé. La télésanté a connu un développement massif en avril dernier, près d‘un million de téléconsultations par semaine ont été réalisées contre 10 000 par semaine en février. Début septembre, l’activité avait nettement diminué sans toutefois retrouver les niveaux observés durant le confinement (160 000/sem). Il permet pourtant de limiter des risques de propagation du virus et de maintenir le suivi médical et soignant, particulièrement pour des patients atteints de pathologies chroniques, et prévenir les ruptures de soins.
1. La stratégie de prise en charge à distance par les professionnels de ville
Face à la recrudescence de l’épidémie, il vous est demandé de privilégier de façon massive et rapide les prises en charge à distance, afin :
– D’éviter les déplacements des patients et des femmes enceintes en convertissant les consultations en présentiel en consultations à distance lorsque cela est possible.
– De diminuer le nombre de vos patients en salle d’attente.
– De maintenir le suivi de vos patients et éviter les ruptures de prise en charge, en proposant une prise en charge à distance en substitution du présentiel.
– De prendre en charge les patients susceptibles d’être atteints de covid–19 avec les recommandations suivantes :
o Proposer une téléconsultation médicale pour les patients présentant les signes d’une infection respiratoire
o Proposer une téléconsultation de suivi pour les patients atteints de covid–19 et de s’intégrer dans une organisation de télésurveillance des patients covid–19 lorsqu’elle existe (en lien avec l’ARS).
2. Les professionnels et les actes concernés par la télésanté
Les actes de télémédecine et les activités de télésoin sont autorisés et encouragés et peuvent être pris en charge par l’assurance maladie selon des conditions de droit et dérogatoires en période d’épidémie. En raison de la réactivation de l’état d’urgence sanitaire à compter du 17 octobre 2020 sur tout le territoire, le gouvernement autorise à nouveau la prise en charge financière des téléconsultations par téléphone c’est–à–dire sans vidéotransmission.
3. Equipement
Si vous ne disposez pas déjà d’un outil de télésanté, des outils numériques de télésanté sont référencés par le ministère sur son site et affichent leurs fonctionnalités, et leur conformité aux recommandations de sécurité. Ce recensement est établi à partir d’une auto–déclaration par les éditeurs de solutions.
4. Informer et accompagner les patients à l’usage de la télésanté
Il importe d’informer et d’accompagner les patients dans l’usage de la télésanté.
Pr. Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé
Katia Julienne, Directrice Générale de l’Offre de Soins
10 11 2020
Dans l’hémisphère sud, une faible circulation du virus grippal a été observée durant l’hiver austral 2020. Les rhinovirus et VRS ont cependant été détectés. Les éléments cliniques ne permettent pas de différencier formellement une infection COVID-19 des autres infections hivernales. Si la stratégie diagnostique de la Covid-19 reste inchangée, s’y ajoutent des indications supplémentaires prenant en compte la possibilité de co-circulation des virus hivernaux :
– Personnes sans facteur de risque de forme grave de grippe et de Covid-19.
Qu’elles soient symptomatiques ou asymptomatiques, la recherche systématique de la grippe n’est pas indiquée.
– Personnes à risque de forme grave de grippe et de Covid-19
En cas de circulation de virus grippaux rapportée par Santé Publique France (SpF), la recherche simultanée des virus grippaux et du SARS-CoV-2 par test moléculaire (RT-PCR) est indiquée.
– Chez le nourrisson et l’enfant de moins de 6 ans
Devant un tableau typique de bronchiolite ou de gastro-entérite peu sévère, en l’absence de contact avéré de Covid-19 et de facteur de risque de forme grave personnel ou dans l’entourage, la recherche de la SARS-CoV-2 n’est pas indiquée en première intention.
La recherche de la Covid-19 sur prélèvement nasopharyngé par test moléculaire est indiquée devant un tableau de bronchiolite atypique ou de gastro-entérite atypique sévère ou nécessitant une hospitalisation :
Un recours aux tests PCR multiplex lorsque disponibles est indiqué pour permettre la recherche d’autres virus et bactéries atypiques, utiles au diagnostic. Il est rappelé que si le prélèvement nasopharyngé se révèle impossible ou difficile à réaliser chez un patient symptomatique, et notamment un enfant, la RT-PCR détectant le SARS-CoV-2 peut être réalisée sur prélèvement salivaire.
– Chez l’enfant de plus de 6 ans et l’adolescent
Au regard de la moindre fréquence des infections virales hivernales saisonnières, notamment chez l’adolescent, les indications de test Covid-19 peuvent être élargies, comme chez l’adulte, en dehors de contextes épidémiques très évocateurs (épidémie familiale de grippe ou de gastro-entérite par exemple).
Katia Julienne, Directrice générale de l’offre de soins
Jérôme Salomon, Directeur général de la Santé
13 11 2020
TousAntiCovid est une application de contact tracing qui permet d’alerter et d’être alerté en cas d’exposition à la COVID-19. Pour une bonne utilisation de TousAntiCovid, les médecins ont un rôle actif à jouer auprès des utilisateurs de l’application, à savoir, accueillir un utilisateur notifié comme contact à risque via TousAntiCovid pour réévaluer avec lui son état de santé et son niveau de risque, et lui indiquer les mesures à prendre.
20 08 2020
La situation épidémiologique liée à la COVID-19 sur le territoire national est d’évolution rapide avec une augmentation de nombreux indicateurs. Le nombre de personnes atteintes de COVID-19 de retour d’un séjour à l’étranger est également significatif. Or, près d’un quart des infections par le SARS-CoV-2 reste asymptomatique et environ 50 % des transmissions surviennent durant la phase pré-symptomatique du cas index. Durant la période estivale, vous avez donc peut-être été en contact avec le virus et développé la maladie sans le savoir. Dans ce contexte, un dépistage de SARS-CoV-2 par RT-PCR, est recommandé pour tout professionnel de santé :
– avec des symptômes évocateurs de COVID-19
– identifié comme personne contact dun cas de COVID-19
– ayant participé à un rassemblement de nombreuses personnes (repas de famille, mariages, festivals, concerts, funérailles, etc.)
– au retour d’une zone à risque : séjour à létranger ou à Mayotte ou en Guyane ou dans un autre lieu, y compris en métropole, dans lequel la circulation du virus est élevée (foyer épidémique (cluster) ou incidence anormalement élevée)
– revenant de congés quelle que soit la zone de villégiature, s’il prend en charge des patients fragilisés : immunodéprimés, insuffisants respiratoires, sujets âgés.
La direction de l’offre de soins
La direction générale de la santé
09 06 2020
Le HCSP a récemment publié son avis du 18 mai 2020 relatif à l’usage des anti-infectieux dans le Covid-19. Le HCSP recommande, de manière générale, qu’aucune antibiothérapie ne soit prescrite chez un patient présentant des symptômes rattachés à un Covid-19 confirmé (en dehors dun autre foyer infectieux documenté) du fait du caractère exceptionnel de la co-infection bactérienne.
De manière plus détaillée :
– En ville, chez un patient ayant une infection respiratoire (haute ou basse) fortement évocatrice de Covid-19, ou confirmée au SARS-CoV-2, il n’y a pas d’indication à prescrire une antibiothérapie.
– En secteur d’hospitalisation conventionnelle, où le patient peut être surveillé, en l’absence de critère de gravité, il n’y a pas d’indication à prescrire une antibiothérapie dans l’attente des résultats microbiologiques et radiographiques. Une fois le diagnostic de Covid-19 confirmé, si les symptômes cliniques et scannographiques sintègrent dans le tableau de Covid-19, il n’y a pas d’indication à initier ou poursuivre une antibiothérapie.
– Dans l’infection par le SARS-CoV-2, la littérature n’apporte pas d’argument pour proposer la prescription d’azithromycine.
Il semble cependant que les prescriptions d’antibiotiques restent fréquentes, en préventif comme en curatif, chez les patients suspects ou atteints de Covid-19. Chacun d’entre nous doit oeuvrer pour améliorer les pratiques.
Pr. Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé
02 06 2020
L’application StopCovid est déployée en France depuis ce jour. Cette application est un outil complémentaire au contact-tracing réalisé par les médecins, l’Assurance Maladie et les Agences Régionales de Santé et s’inscrit dans la stratégie de déconfinement. L’objectif est d’identifier, de tester et d’isoler rapidement les personnes-contacts à risque afin de casser le plus rapidement possible les chaines de transmission.
L’application permet, de manière anonyme, aux utilisateurs d’être informés s’ils ont été exposés à un malade confirmé également utilisateur de StopCovid.
Lorsqu’un utilisateur se déclare positif en scannant ou saisissant dans son application le QR code disponible sur le compte rendu des résultats biologiques, cet utilisateur pourra saisir sa date de début des symptômes afin de déterminer la période prise en compte pour notifier son historique de contacts bluetooth. En fonction de ce que l’utilisateur aura indiqué, cette période débutera à partir de :
– 48h avant la date de début des symptômes ;
– 7 jours avant la date de déclaration en tant que positif au COVID-19, en l’absence de symptômes ;
– 14 jours avant la date de déclaration en tant que positif au COVID-19 si la personne ne connaît pas la date de début des symptômes ou ne donne pas d’information.
Dans l’application, seront identifiés comme contacts à risque les personnes dont le téléphone est situé à moins d’1 mètre du téléphone d’un cas confirmé et pendant au moins 15 minutes. Cette définition, destinée à un usage numérique est moins sensible que celle utilisée dans le cadre du contact-tracing classique. De plus, l’application ne permet pas de fournir à l’utilisateur la date de contact pour des questions de confidentialité du cas index.
Procédure à suivre pour les contacts identifiés par « StopCovid »
Cette application ne se substitue pas au circuit « classique » du contact-tracing et d’investigation des cas par les niveaux 1 (médecins) et 2 (Assurance Maladie), et il est possible que des personnes-contacts soient signalées dans les deux dispositifs, classiques et numériques. Dans le cas d’une notification dans les deux systèmes (« classique » et par « Stop-Covid »), la prise en charge s’effectue dans le cadre du dispositif de contact-tracing classique.
Les médecins resteront en première ligne pour la prise en charge des personnes-contacts identifiées par l’application StopCovid. Les personnes qui recevront une notification d’exposition à un risque de contamination seront invitées à se rapprocher de leur médecin traitant qui devra évaluer le niveau de risque et leur indiquer la procédure à suivre :
– Lors de lentretien avec cette personne, vous pourrez évaluer avec elle son état de santé et son niveau de risque. En cas de symptômes évocateurs de COVID-19, il convient de considérer cette personne comme un cas possible et de lui prescrire un test diagnostique et les mesures d’isolement ad hoc.
En labsence de symptômes, en accord avec la définition de Santé publique France, la personne n’est pas considérée comme contact à risque, si elle a adopté l’une des mesures de protection suivantes :
a. Utilisation d’un hygiaphone ou autre séparation physique (vitre) durant ses interactions avec toute personne hors de son foyer, en particulier dans des commerces ou des établissements recevant du public ;
b. Utilisation systématique d’un masque chirurgical ou FFP2 par la personne dans l’espace public en particulier dans les transports ou sur son lieu de travail ;
c. Utilisation d’un masque grand public, fabriqué selon la norme AFNOR ou équivalent, porté par le patient ET toute autre personne pendant la durée et à la distance considérés comme à risque.
– Si le médecin considère que la personne est un contact à risque, les mesures suivantes lui seront indiquées :
d. Prescription d’un test virologique à J7 de la notification comme contact par StopCovid
e. Prescription de masques chirurgicaux
f. Mise en quatorzaine à partir de la date de notification comme contact à risque
g. Consultation du médecin en cas d’apparition de symptômes dans les 14 jours suivant la notification.
Pr. Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé
14 05 2020
En phase de déconfinement, les patients présentant une forme simple ou modérée de Covid-19 continuent à être pris en charge en ville en utilisant les ressources médicales et paramédicales du territoire et en mobilisant l’ensemble des acteurs. Les patients seront ainsi invités, en cas de symptômes évocateurs du Covid-19, à contacter leur médecin traitant, sauf en cas de signe de gravité où la recommandation reste d’appeler le SAMU-centre 15.
Pr. Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé
05 05 2020
En phase de sortie de confinement, les distributions de masques sanitaires se poursuivent, avec pour objectif prioritaire la limitation au maximum de la diffusion du virus et l’accompagnement de la reprise d’activité. Dans ce cadre, la stratégie de répartition des masques sanitaires par l’Etat a vocation à évoluer.
La cible hebdomadaire de distribution est fixée à 100 millions de masques sanitaires, modulo une adaptation chaque semaine en fonction de la réalité des approvisionnements. Les professionnels de santé voient ainsi leur dotation globale augmenter. En outre, d’orénavant, les malades, les personnes contacts et les personnes à très haut risque médical (par exemple personnes immunodéprimées sévères) bénéficient eux aussi de ces dotations. Pour les professionnels de santé libéraux (et les étudiants qu’ils accueillent le cas échéant), les dotations sont les suivantes :
– Médecins, Chirurgiens-dentistes, Biologistes médicaux, Infirmiers, Professionnels en charge des prélèvements nasopharyngés des tests COVID-19 : 24 masques par semaine
– En sus de la dotation ci-dessus, les médecins se verront délivrer une boite de 50 masques chirurgicaux par semaine à destination des patients auxquels ils prescrivent un test de dépistage du SARS-CoV-2.
Les nouvelles dotations arriveront dans les officines de pharmacie à partir du jeudi 7 mai au soir. Pour les semaines 20 et 21, en raison de tensions sur les approvisionnements, les masques FFP2 sont réservés prioritairement :
– aux médecins spécialistes intervenant sur les voies respiratoires, aux chirurgiens-dentistes et aux professionnels en charge des tests de dépistage nasopharyngés COVID-19 (pour la totalité de leur dotation soit 24 FFP2 par semaine) ;
– Les médecins des autres spécialités (dont la médecine générale) et les infirmiers peuvent être dotés en masques FFP2 mais le seront prioritairement dès que les approvisionnements le permettront.
Par ailleurs :
– Les malades atteints de covid-19 et les personnes contact sont dotés de 14 masques par semaine ;
– Les personnes à très haut risque médical de développer une forme grave de covid-19 (ex. immunodéprimés sévères) sont dotées de 10 masques par semaine.
La délivrance aux personnes malades, contact ou à très haut risque médical se fait sur prescription médicale ou sur autorisation de l’assurance-maladie. Il appartient au médecin traitant ou au médecin hospitalier d’assurer la prescription de masques chirurgicaux aux personnes à très haut risque médical, avec discernement, en tenant compte du fait que, pour les autres vulnérabilités médicales, et en dehors des cas particuliers à leur appréciation, la protection doit être assurée par un masque grand public.
21 04 2020
– Prise en charge de lobésité dans le contexte Covid-19 :
Les personnes en situation d’obésité figurent parmi les publics les plus vulnérables à l’épidémie de Covid-19, l’obésité étant un facteur indépendant de complications : selon une étude récente, plus de 47 % des patients infectés entrant en réanimation sont en situation d’obésité, l’obésité augmentant significativement le risque d’être placé sous respiration mécanique invasive. Les enjeux sont d’alerter sans stigmatiser, de renforcer la prévention auprès des personnes en situation d’obésité et de leurs proches pour faciliter le repérage et l’orientation en cas de suspicion de Covid-19 ou de risque plus général de rupture de la continuité des soins et de donner des outils à disposition des professionnels pour maintenir le suivi médical de leurs patients en situation dobésité.
– Prise en charge des personnes âgées à domicile dans le contexte de Covid-19 :
La population des personnes âgées avec comorbidités et/ou en perte d’autonomie ainsi que les sujets très âgés constituent le public le plus vulnérable à l’épidémie de Covid-19. Les formes graves et sévères du Covid-19 touchent tout particulièrement cette population.
08 03 2020
Le système de santé est fortement mobilisé depuis le début de l’épidémie pour répondre aux besoins de prise en charge des patients atteints de Covid-19. Cela ne doit pas faire oublier le fait que certains soins et examens doivent impérativement être maintenus, tant en ville quà l’hôpital, car ils sont indispensables au regard des besoins de santé de la population. Le recours au 15 pour les urgences courantes doit être rappelé au-delà des urgences Covid-19. À ce titre, une organisation territoriale visant à assurer les soins essentiels et à assurer le suivi des patients est mise en place par l’ARS.
Cette organisation concerne les patients atteints d’une maladie chronique ou de troubles psychiatriques, les femmes enceintes et les jeunes enfants, les personnes nécessitant une intervention chirurgicale urgente mais également les prises en charge médicales qui ne peuvent être différées comme la cancérologie par exemple. Il est important que le médecin traitant ou le médecin spécialiste correspondant habituel prenne contact avec les patients atteints de pathologie chronique les plus fragiles pour sassurer du suivi et détecter un risque de décompensation de la pathologie. Pour cela, le médecin pourra entrer en contact avec le patient par téléconsultation par vidéo ou par téléphone, et être rémunéré pour cet acte.
Pr. Jérôme SALOMON, Directeur général de la santé
27 03 2020
Une livraison en masques de protection a été réalisée la semaine dernière auprès des officines afin d’approvisionner les professionnels de ville et de répondre à leurs besoins a minima pour les 2 prochaines semaines.
Un nouvel envoi de masques chirurgicaux et FFP2 aux officines vient d’être réalisé via les grossistes répartiteurs pour une livraison au cours de la semaine prochaine et correspond à la dotation hebdomadaire prévue pour les professionnels de ville.
Ce message vise à vous informer du cadre de délivrance aux professionnels fixé par la cellule nationale de crise. Sur l’ensemble du territoire national, les masques nouvellement livrés doivent être distribués aux médecins, biologistes médicaux et IDE : 18 masques par semaine et par professionnel (dont 6 masques FFP2 maximum par semaine dans le strict respect des indications et selon les disponibilités).
23 03 2020
Le virus SARS-Cov-2, agent du COVID-19, circule maintenant sur l’ensemble du territoire. Des personnes présentant des signes d’infection respiratoire (fièvre, toux, dyspnée ) sont susceptibles de se présenter en pharmacie d’officine pour un mal de gorge. Il est donc recommandé en période épidémique du Coronavirus de ne pas effectuer de TROD angine pour des symptômes qui pourraient être en lien avec le COVID-19, alors qu’il est recommandé de limiter les déplacements des personnes malades pour réduire le risque de transmission. Il est recommandé en période épidémique du Coronavirus de ne pas rédiger d’ordonnance de dispensation conditionnelle en cas d’angine relevant d’un TROD (une ordonnance de dispensation conditionnelle est une ordonnance qui indique que la dispensation de l’antibiotique est conditionnée par le résultat du TROD, réalisé par le pharmacien dofficine).
22 03 2020
Les signes cliniques les plus fréquents du Covid-19 sont ceux d’une infection respiratoire aigüe, allant de formes pauci-symptomatiques ou évoquant une pneumonie, sans ou avec signes de gravité (syndrome de détresse respiratoire aigüe, voire défaillance multi-viscérale). Toutefois des formes avec symptomatologie digestive, état confusionnel, initialement non fébriles sont souvent au premier plan chez les personnes âgées. Le Conseil national professionnel de gériatrie et la Société française de gériatrie et gérontologie ont confirmé la symptomatologie atypique du Covid-19 chez les sujets âgés, indépendamment des signes respiratoires plus classiques, se traduisant par des signes digestifs (notamment diarrhée), un état confusionnel ou des chutes, une fébricule avec variations de température entre hyper et hypothermie.
Par ailleurs, le Conseil national professionnel d’ORL a constaté la recrudescence d’anosmie brutale sans obstruction nasale, parfois isolée qui pourrait être en relation avec le Covid-19. Il convient dans ce cadre d’être attentif aux points suivants :
Toujours chercher ce symptôme devant un patient suspect de Covid-19 ;
En présence d’une anosmie sans obstruction nasale et avec une agueusie, le diagnostic de Covid-19 est à considérer comme vraisemblable et ces patients doivent être de facto isolés ;
Ne pas les traiter par corticoïdes inhalés ou per os et les lavages de nez sont décommandés, ils pourraient favoriser la dissémination virale ;
Ce tableau clinique semble plutôt caractéristique des formes bénignes. Toutefois il semble aussi assez fréquent dans les formes graves si on recherche le symptôme.
14 03 2020
Les patients les plus fragiles, et notamment les plus de 70 ans, devant restreindre drastiquement leurs interactions sociales, il est demandé à certains professionnels – pédicures-podologues, orthophonistes, orthoptistes, audioprothésistes, masseurs-kinésithérapeutes – de reporter les soins non-urgents pour ces personnes afin déviter les sorties, les salles d’attente.
14 03 2020
Utilisation dAINS chez des patients atteints Covid-19 :
Des évènements indésirables graves liés à l’utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ont été signalés chez des patients atteints de COVID19, cas possibles ou confirmés. Nous rappelons que le traitement dune fièvre mal tolérée ou de douleurs dans le cadre du COVID19 ou de toute autre virose respiratoire repose sur le paracétamol, sans dépasser la dose de 60 mg/kg/jour et de 3 g/jour. Les AINS doivent être proscrits.
A linverse, les patients sous corticoïdes ou autres immunosuppresseurs pour une pathologie chronique ne doivent pas interrompre leur traitement, sauf avis contraire du médecin qui les suit pour cette pathologie.
06 03 2020
Dans la perspective d’une évolution défavorable de la situation épidémique entrainant une augmentation importante du nombre de patients à prendre en charge sur le territoire, il convient d’adapter la filière de prise en charge des patients « cas confirmés Covid-19 » afin déviter la saturation des capacités dhospitalisation. Cette adaptation repose sur la prise en charge en ambulatoire des cas confirmés Covid-19 ne présentant pas de critères de gravité, de comorbidités ou un motif d’hospitalisation différent de la pathologie Covid-19.
02 03 2020
Chaque pharmacien d’officine du territoire national va recevoir durant cette première semaine de Mars 2020 via son grossiste répartiteur un minimum de 10 boîtes de 50 masques anti-projection, soit 500 masques issus du stock national. Le titulaire de l’officine les distinguera de son stock habituel et apposera sur la boîte une étiquette stipulant « stock Etat ». Chaque professionnel de santé est invité à se présenter à son officine de proximité afin de retirer une boite de 50 masques chirurgicaux du stock Etat. Il devra pour cela présenter sa carte professionnelle sur laquelle figure son numéro RPPS. Selon les besoins, de nouveaux approvisionnements issus du stock Etat seront assurés afin de permettre aux professionnels de santé de disposer de ces équipements en quantités suffisantes.
28 02 2020
Je m’adresse à vous, professionnels de santé, qui êtes en première ligne pour prendre en charge et accompagner les patients. Je souhaite vous expliquer le sens de l’action de l’Etat pour nous préparer collectivement face à cette épidémie.
La stratégie de lutte contre l’épidémie vise dans une première phase à freiner l’introduction et la propagation du virus sur le territoire national. Elle implique pour cela la détection et la prise en charge précoce des patients « cas possibles » et « cas confirmés ». Elle a également pour objectif d’isoler et traiter les patients classés « cas confirmés » dans les établissements de santé habilités pour le COVID-19.
Des stocks de masques chirurgicaux vont être positionnés dans les tous prochains jours dans les 138 établissements de santé identifiés pour la prise en charge des patients atteints de COVID-19. Pour les médecins libéraux, un circuit d’approvisionnement via les officines de pharmacie va être mis en place afin de permettre une première dotation permettant la prise en charge des patients suspects de COVID-19 et la protection des professionnels de santé, en l’absence de circulation virale active sur le territoire national.
Si la situation devait s’intensifier avec l’installation d’une circulation communautaire active sur le territoire national, une stratégie de prise en charge ambulatoire des cas ne présentant pas de sévérité serait mise en place.
27 02 2020
Au 27 février 2020, 18 cas ont été confirmés sur le territoire national. Il n’y a pas de chaine de transmission active en France. Outre l’actualisation des zones géographiques (Iran et région italienne dÉmilie-Romagne), la définition des cas a évolué en incluant toute personne présentant des signes de syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) pour laquelle aucune étiologie n’a pu être identifiée, sans notion de voyage/séjour dans une zone d’exposition à risque ou de contact étroit avec un cas confirmé de COVID-19. Par ailleurs la définition d’un contact étroit inclut désormais tout contact à partir de 24 heures précédant l’apparition des symptômes d’un cas confirmé de COVID-19.
21 02 2020
Au 21 février, 12 cas ont été confirmés sur le territoire national. Il n’y a pas de chaine de transmission active en France. La stratégie de réponse mise en oeuvre au niveau national vise à freiner l’introduction et la propagation du virus sur le territoire. Elle implique pour cela la détection et la prise en charge précoce des cas et des personnes contacts. La définition d’un cas confirmé inclut dorénavant les personnes asymptomatiques. La zone dexposition à risque au 21/02/20 concerne la Chine (Chine continentale, Hong Kong, Macao) ainsi que Singapour.
24 01 2020
La Ministre des Solidarités et de la Santé confirme ce vendredi 24 janvier trois premiers cas en France d’infection par le nouveau coronavirus 2019-nCoV, l’un à Bordeaux et deux à Paris. Ces trois patients ont tous séjourné en Chine au cours des dernières semaines. Ils sont pris en charge dans un établissement de santé de référence. Leur état n’inspire pas d’inquiétude
Nous rappelons aux professionnels de santé l’importance de signaler au SAMU Centre-15 toute personne présentant des signes cliniques d’infection respiratoire dans les 14 jours suivant un retour de Chine.
22 01 2020
De nouveaux éléments sont disponibles sur la situation de cas groupés de pneumopathies à nouveau coronavirus (2019-nCoV) déclarés à Wuhan en Chine en début dannée. Le risque dimportation en France est désormais considéré comme modéré et le risque de diffusion de la maladie dans la population française est considéré très faible.
La transmission interhumaine du virus est désormais avérée, d’où limportance des précautions gouttelettes. Des contaminations nosocomiales de soignants nayant pas respecté ces précautions ont été rapportées en Chine. Nous vous rappelons que tout professionnel de santé prenant en charge un patient suspect d’infection par le 2019-nCoV doit prendre contact avec le Samu-Centre 15 pour analyse et mise en place des premières mesures de prise en charge. Il conviendra de ne pas l’orienter demblée vers les structures d’accueil des urgences afin d’éviter le contact avec dautres patients.
De façon générale, il est rappelé que la prise en charge d’un patient présentant des signes respiratoires infectieux doit saccompagner de la mise en place de protection chez le patient (masque chirurgical, hygiène des mains) et le professionnel de santé (masque, lunettes et hygiène des mains).