Urssaf et Carmf
Les dépenses que vous réglez pour vos cotisations sociales, votre prévoyance et votre retraite sont à décompter de votre chiffre d’affaire. Les deux premières années, elles sont calculées sur un bénéfice estimé relativement bas, qui ne reflète pas la réalité. Il faudra pour autant conserver dans sa trésorerie de quoi faire face aux régularisations de cotisations qui interviendront l’année suivante, à compter du mois d’août.
Sachez que la première année d’exercice, vous êtes éligible à l’ACRE (Aide aux créateurs ou repreneurs d’entreprises) si vous optez pour le régime réel d’imposition. L’ACRE consiste en une réduction de 50 % de vos charges d’URSSAF
et de CARMF. L’ACRE permet une exonération de cotisations maladie, maternité, invalidité, décès, veuvage, vieillesse et allocations familiales, lorsque le revenu est inférieur ou égal à 30852 €.
Si vous choisissez le régime du micro-BNC, cette aide n’est accessible que sous certaines conditions. Parallèlement, quel que soit le montant de vos dépenses réelles, vous êtes imposé sur 66% de vos honoraires, puisqu’au micro, le fisc considère un forfait global de charges (incluant vos cotisations sociales) de 34% de vos recettes.
Par exemple, si vous encaissez 30 000 € d’honoraires, vous ne pourrez déduire que 10 200 € de dépenses forfaitaires (dépenses dans lesquels
sont incluses vos cotisations de 13,30%) et votre base imposable sera de 19 800 €.
Concernant vos cotisations sociales, ces dernières sont calculées sur vos recettes, alors qu’au réel elles sont calculées sur un bénéfice(= recettes moins dépenses).
Il est donc important de faire des simulations et ne pas imaginer que dès lors que vos recettes sont inférieures à 72 600 €, le micro-BNC est de facto le plus intéressant.
Enfin n’oubliez pas que les sommes versées dans le cadre de la constitution d’une bonne mutuelle et d’une prévoyance (complément IJSS, maintien de revenus, complément retraite, PER, PEE) sont intégralement déductibles dans le cadre
d’une activité au réel (Déclaration contrôlée).